A chaque stage, une histoire différente. Normal, le lieu et les personnes changent; mais l’esprit reste le même et une fois de plus l’alchimie était au rendez-vous.
Lien des photos du stage: Stage à Orpierre
Cette fois ci, je dirai que les participants ont été plus « sages » que les éditions précédentes. « Ca » a moins festoyé jusqu’à des heures tardives. En contrepartie, les performances du point de vue de l’escalade – qui est quand même le principe de ce stage – ont été bien meilleures pour beaucoup.
Alors pourquoi la semaine de la muerte deuxième édition? Eh bien, ce stage m’a curieusement rappelé celui au massif de la Clape, deux années auparavant; avec la renaissance d’une langue exclusive au club: le sanglianto.
Une sorte de mélange archaïque de français et espagnol; où le principe consiste essentiellement à inclure des terminaisons hispaniques au radical des mots qu’on souhaite utiliser; le tout ponctué d’une traduction virulente au cas où votre interlocuteur n’aurait pas bien compris.
On obtient alors des affirmations du style « Cette voie était vraiment dure, avec une dalle de la MUERTE! LA MORT EN ESPAGNOL! » ou bien « Va donc grimper celle là pour t’échauffer, elle s’appelle EL CANARDO! LE CANARD EN ESPAGNOL! »
Création d’un grimpeur légendaire sus nommé le sanglier, qui à défaut de briller par la beauté de sa grimpe, a su laisser son empreinte indélébile dans ce club.
Ainsi, l’ambiance était bien là. Vous savez? Quand il existe tout un code de blague récurrentes plus bêtes les unes que les autres qui font rire toute une tribu; laissant perplexe – voir inquiet – tout observateur extérieur, lequel commentera poliment « il y a vraiment un bon liant dans votre groupe ».
Un exemple? C’est dur tellement il y en a. Bon! Allez! Je vois bien celui du relais léchage de cuillère, organisée un soir pendant le repas, consistant à mettre en bouche l’accessoire concerné puis à transmettre à son voisin et réaliser ainsi un très beau tour de table. A noter, l’énorme performance d’Emilie qui a su repousser ses limites – bien au-delà de l’inimaginable – et s’acquitter avec brio de son passage.
Et pour l’escalade alors? Je dirai que « ça » a beaucoup et fortement grimpé. Tout le monde s’est fait plaisir et a su se surpasser. J’en profite pour féliciter tous les débutants ou certains plus aguerri mais pour qui c’était leur première sortie falaise: c’était beau! Alors un grand bravo pour Emilie, Louise, Morgane, Augustin, Marc et Conan qui ont su s’épanouir et repousser leurs limites.
Que dire d’autre, tellement il y en a à raconter? C’est trop pour un article. Avec plus de 1000 photos et autant d’anecdotes, je pourrai faire un blog.
Je ne parlerai pas de l’investissement exceptionnel de tous les initiateurs qui ont permis aux apprentis de participer à ce stage, et ont rendu possible l’organisation d’une journée découverte de la grande voie. Qu’elles furent longues mais si gratifiantes toutes ces heures assis inconfortablement dans son baudrier enseigner les techniques de manipulations de cordes…
Je ne parlerai pas des gros coups de stress qui se sont parfois terminés en crise de nerf; coincé au relais à 40 mètres de hauteur parce que le doute s’installe sur la qualité de sa manipulation, ou bien bloqué sur un pas super engagé un, deux, trois voire quatre mètres au-dessus du point. Petits ou gros échecs qui ont finalement tous été surmontés – même s’il a fallu bouder un petit peu pour certain avant d’y retourner.
En résumé, je ne me répèterai jamais assez alors je recommence; venez donc l’année prochaine. Venez faire le plein de sensations et de souvenirs impérissables pendant une petite semaine que vous viendrez surement à qualifier de « LA MUERTE! LA MORT EN ESPAGNOL! »