Un article sur la grande voie ?! Oui c’est bien ça !
L’article précédent (sortie Bleau) parle de dépucelage… C’en était bien un !
Tout a commencé par un »la grande voie elle est sans difficulté, tu as largement le niveau » pas sur qu’il ne s’agisse que de ça !
Départ pour Grenoble le vendredi 24 juin !
Ça aurait pu bien commencer, binôme au top avec Chloé qui se blesse quelques jours seulement avant le départ…
La pression commence à grimper, ils me parlent mais je ne comprends rien »ne t’inquiètes pas vous allez grimper en flèche », je réponds »oui oui » comme si Caradoc répondait »c’est vrai que c’est pas faux ».
Le jour du départ arrive et grandes stressées que nous sommes Élise et moi avons pris un peu d’avance pour nous rendre à la gare (juste 2 ou 3 heures). Après un magnifique moment à l’admirer télé-travailler à la table d’un »café de gare » le reste de la bande arrive. La pression redescend doucement avec un passage pour acheter une bière et boire un coup avant de monter dans le train. Comme si nous n’avions pas assez d’avance, ce dernier a pris une heure de retard !
Une fois le train lancé on a pourri les autres passagers de notre wagon en réflexions, interrompant notre partie de tarot à 5, Sylvain était déchaîné et faisait la circulation.
Arrivée en gare de Grenoble et les voitures récupérées, en route pour le camping et l’installation. Honnêtement, un moment fort sympathique avec mes acolytes de bungalows (et pas alcooliques chez nous).
Levés très tôt pour départ très tôt. Arrivée sur site de bonne heure, ou je rencontre pour la première fois mon compagnon de galère, j’ai nommé Loïc dit »Loïc le flic ». Après une petite marche d’approche, on trouve enfin ce [con de] Split doré et c’est parti pour les premières cordées. Le moment venu Loïc part en premier et c’est là que l’aventure commence. Pose du premier relais et tout le bazar, je monte et repart en tête.
Et là C’EST LE DRAME… Après une petite chute (d’environ 20cm) et un désherbage intensif de la voie, le doute m’envahit ( ou m’habite comme vous préférez) »qu’est ce que je fou là, moi la PAS SPORTIVE » et même un petit »j’ai envie de pleurer ». Après un petit quart d’heure Romain me dépasse dans l’espoir de me jeter un brin de plus haut et me décoincer… Je le vois passer et me dit » quelle conne ça n’a pas l’air si difficile que ça ». Je fini par repartir et le suivre à bonne distance bien évidemment pour ne pas me le prendre sur le nez. Une fois le relais posé, je me fait un gros casse croute (oui a L2 et alors le stress ça consomme du sucre). Et fini par réussir à enchaîner L3 et L5 en second et L4 (très facile) en tête.
Arrivé à L5 je me sens mieux mais me demande si je dois ou pas continuer avec mon niveau de stress et mon mentale de chips. C’est là que mon sauveur et binôme Loïc devient sur le moment mon chouchou et m’informe qu’il veut bien tout finir en tête.
Après ça le stress est resté sur cette maudite vire et je profite enfin du moment. Difficile mais tellement incroyable. On enchaine les longueurs on avale des mètres et des mètres de cordes, toujours sous les encouragements et conseils de mon partenaire du jour et de mes autres camarades.
J’ai dû me presser un peut car Sylvain et Hubert en avaient marre de cueillir des pâquerettes et de m’attendre. Et enfin la fin de la voie, je suis accueillie par la douce mélodie de »la petite Marianne a pris sa volée, la petite Marianne a pris sa volée, a pris sa a la volette…. » Merci les copains je peux mourrir maintenant, je l’ai fait …
»ah bah non c’est pas fini », »quoi on se pose et on tire les rappels ».
Et c’est reparti pour 7 rappels avec deux cordes bien trop lourdes, encore des mètres de cordes à avaler, des couleurs a retenir, …
Quand mon pied touche enfin le bas de la voie, un sentiment de fierté et d’accomplissement. Oui je l’ai fait.
Ce qu’il faut retenir de cette journée n’est pas la difficulté, le stress ou le désespoir qui transpire de mon récit mais le dépassement de moi-même, que j’ai accompli. Arrivée L2 je ne me sentais pas capable de finir cette aventure mais grâce à tous ces encouragements et cette perseverance, je l’ai fait, pas comme j’aurais aimé, mais ce n’est pas grave. Un jour on m’a dit »en grande voie pas d’amour propre ».
Ah ensuite il fallait revenir au camping et qui s’était proposé pour conduire ? … Heureusement mon copilote et mes passagers étaient au top. S’en est suivi une soirée pizza d’enfer et une seconde journée où je ne pourrai pas vous parler de la grande voie car je ne l’ai pas faite, trop d’émotions pour le weekend et même pour le mois. Un retour en train encore épique, avec la bière de Coralie renversée sur les cartes et une victoire au tarot sur le fil du rasoir pour moi.
Quel weekend merveilleux… Le refaire l’année prochaine je ne sais pas, mais cette expérience restera gravée dans ma mémoire. Un grand merci à tous ceux qui m’on supporté et permis de vivre ce moment et surtout a Loïc qui m’a subi toute la journée !
Pour clôturer cet article je dirais juste que la grande voie ça fait mal mais c’est génial.
Rédigé par Marianne
Il me semble que que quelqu’un a oublié de parler de la dégaine panique et des pédales …
… parce que quand même il y a la légende à perpétuer.
Je voulais pas me rabaisser autant mais oui … Utilisation massive de tout le matériel de boulet et même abandon de 2 dégaines ramassées par les cueilleurs de pâquerettes ! Mais on s’en fou !
Aucune fierté, pour ça c’est trop bon la grande voie !