Il y a bien longtemps (au moins un mois), dans une galaxie fort lointaine, une armée de 16 intrépides grimpeurs du GEST partent à l’assaut du Thaurac, massif du Sud des Cévennes. Notre fief de villégiature se nomme Saint-Bauzille-du-Putois, situé au pied des falaises et sur les bords de l’Hérault.
Notre troupe arrive par petits groupes successifs dans la journée du dimanche. Fatigués par de longues heures de voyage, un groupe d’aventuriers du dimanche se rend à la rivière, tandis que les plus aguerris se voient déjà triompher du haut des voies. C’est ainsi que Théo part en quête de belles falaises à grimper, avec son sac de corde et son matériel, dont la légende dit que le fardeau pesait 20kg (à peine un peu moins que le poids dudit porteur). Notre héro du jour doit retrouver ses amis grimpeurs, qui lui ont gentiment envoyé les coordonnées GPS du lieu où ils se trouvent. Cependant, après moult détours, dénivelés, avancées et retour au point de départ, Théo aura dû faire une belle randonnée avant d’enfin retrouver ses compères.
Le soir, le groupe enfin au complet se retrouve à l’auberge autour d’une belle tablée remplie de victuailles, dont le succès culinaire ne déméritera pas tout au long de la semaine. Exception faite d’une confiture faite maison à l’étrange goût de betterave, dénommée cornouille, qui ne fera pas l’unanimité.
Les premiers jours de grimpe s’enchaînent : la troupe est motivée comme jamais, on enchaine les belles voies sur les falaises surplombant la rivière, et nous profitons d’une magnifique vue lorsque nous sommes fièrement arrivés en haut des voies.
Esther se déchaine et dévoile une énergie hors du commun pour se dépasser sur la roche, mais la grande aventurière doit se coucher avant 22h (nous ne saurons jamais si elle se transforme après cette heure fatidique en un quelconque monstre légendaire, nous n’aurons pas eu l’occasion d’en observer les effets).
Arnaud découvre les joies et les peurs de la falaise, tandis que j’alterne entre grosse flippette et dépassement de soi.
Théo et Martin trouvent une 6C « merdique », où il n’y a ni pied ni doigt. C’est sans compter le roi Titi (je ne suis pas objective car c’est mon amoureux, je tenterai cependant de rétablir l’équilibre de la force un peu plus loin), qui grimpe la 6C dans un calme olympien, les doigts dans le nez (enfin plutôt sur la paroi). Tristan sera tenté de relever le défi mais sans parvenir à le faire abdiquer.
Suite à ces 2 premières journées d’efforts, notre groupe d’aventuriers va se diviser en 2 : un groupe partira en grande voie, et l’autre en « journée pour ne plus flipper en tête ». C’est alors qu’en plein apéro, les grands guerriers de la grande voie interrompent une session de Molky afin de faire des exercices de manips de relai. Théo et Martin sont désignés comme maîtres Jedi pour aider leurs jeunes padawans, Esther, Elisabeth et Tristan, dans cette nouvelle aventure.
Le groupe du « je ne galèrerai plus en tête » : Arnaud, Augustin et moi, sera animé par Romain et Titi. C’est une belle journée ensoleillée, avec des voies patinées qui font un petit peu peur mais pas trop, qui remet d’aplomb nos grimpeurs. Cependant, la veille, Augustin et moi nous étions malencontreusement et innocemment approchés trop près d’une monstrueuse plante, appelée par les gens du cru : la Rue ; qui, en réaction avec le soleil, fera ressembler Augustin au bonhomme Michelin, avec des cloques poussant et grossissant à vue d’œil. Cette mésaventure nous conduira à la pharmacie, puis dans un bar de Montpellier où nous pourrons nous abreuver pour nous remettre de nos émotions.
Votre chère conteuse n’était point sur la grande voie, mais chacun en est sorti vivant et indemne, malgré une grimpe plus lente que prévue. Le héro Théo aura été en tête de flèche toute la journée, bienfaiteur de sa troupe composée de Tristan et Elisabeth.
Une semaine intense de grimpe comme celle-ci ne peut pas se dérouler sans un jour de repos bien mérité pour nos intrépides et courageux grimpeurs. Mais le goût de l’aventure prenant le pas, c’est en canoë que nous irons tous nous « reposer » après 3 jours de grimpe. Au programme nous aurons de belles chutes dans la rivière, un concours de ricochets dont le grand gagnant est Manu, une bataille de sabres lasers entre Esther et Laure, Théo qui se sèche dans son hamac, entre autres joyeusetés.
Nous continuons nos journées de grimpe, mais après toutes ces journées éprouvantes, nos chers guerriers sont quelque peu en état de fatigue (d’autant plus que les apéros s’enchainent le soir, avec bonnes bières et dégustation de muscadet). Manu et moi font leur flippette dans du facile, on sent que le corps a travaillé dur… Cependant, le roi Titi est de retour pour un projet de 7A. Il grimpera comme un chef les premiers mètres, mais buttera sur la fin : après maint et maint efforts, de bons gros vols et un acharnement pour tenter d’arriver au relai, le roi doit se résigner à abandonner un maillon rapide sur la paroi, afin de pouvoir redescendre. Théo viendra se confronter à cette superbe voie pour détrôner le roi en sortant sa première 7A en falaise, et récupérant de fait le maillon rapide de Titi.
Non loin de la 7A de la muerte, une grotte fera la joie des autres grimpeurs, avec 2 voies finissant dans le noir, ce qui n’entamera point le courage de nos audacieux grimpeurs. Même Romain T., dans un premier temps hostile à l’étroitesse et l’obscurité de la voie, triomphera de sa peur dans cette belle grotte.
Un petit moment de panique lorsque, au moment de ranger le matériel, Théo nous dit qu’il lui manque des dégaines, alors que nous avons enlevé toutes les cordes et rangé les baudriers. De généreux et serviables grimpeurs de la troupe offrent leurs services pour tenter de retrouver les dégaines. C’est à ce moment que Théo s’aperçoit qu’il avait rangé ses dégaines par 6 et non par 5, mais qu’il oubliait à chaque fois de compter la dégaine qu’il avait en main.
Les soirées à l’auberge sont également l’occasion pour nos valeureux aventuriers de se faire de belles parties de cartes et de jeux de sociétés, où nous découvrons que tout le monde ne connaît pas le fameux jeu musical Simon, et que certains ont des logiques dans leur tête pas tout à fait logiques pour d’autres.
Pour notre dernier jour, notre troupe va se la donner à la cool. Petite matinée tranquille avec une belle dalle, et des exercices de rappel demandés par Arnaud. L’après-midi se déroulera entre farniente à la rivière et baignade en Méditerranée (petite précision : la Méditerranée en mai, c’est méga froid !).
J’ai oublié de préciser que Romain T. peut être très perfide, sournois et comploteur : méfiez-vous de lui et de son côté obscur ! Cependant, à sa décharge, il est aussi très pédagogue et nous apprend tout plein de choses.
Monsieur notre président Tristan a été un remarquable photographe pour immortaliser ces grands moments.
Je tiens à remercier toute la troupe de valeureux grimpeurs sans qui ce séjour n’aurait pu être aussi riche d’émotions et d’aventures.
Bien chaleureusement,
Laure
Good story ! J’aurais bien partager ce moment avec les grimpeurs de falaise… Cool