Et j’ai découvert le viaduc des Fauvettes.

Depuis le temps que je voulais y aller. L’unique sortie prévue en début d’année avait été annulée à cause du mauvais temps. Et voilà qu’à la fin d’une de nos nombreuses excursions à Bleau, on en improvise une seconde début août pile pendant mes vacances. C’est donc la mort dans l’âme que je suis parti grimper quelques jours en falaise et en bloc autour de Carcassonne.

C’était sans compter sans l’intervention de Romain, qui a fait front, seul contre tous, de son corps et de sa verve(ne pas confondre avec…) pour convaincre les autres « méchants » grimpeurs d’attendre mon retour parce que, je cite : « ça lui fera super plaisir ! ». Merci, mon Romain ; mille fois merci.

Mais était-ce si désintéressé ? En Bleausar addict qu’est Romain, j’ai comme un doute. A la place des Fauvettes, ils sont partis à Bleau ; c’est louche. De plus, il m’avait fait une description du viaduc peu flatteuse ; je cite : « Le viaduc des Fauvettes ? C’est pourri ! Tu verras, les prises ont été taillées et creusées dans les piliers du pont, la lecture des voies est impossible car ces dernières sont invisibles et en plus elles te cisaillent les doigts. C’est super physique, en trois voies j’ai des bouteilles à la place des avants bras. Bref c’est de la #####. ». Ouais ! Là j’ai vraiment un doute…

Pas grave, on y va quand même. Et c’est parti pour les m&m’s (Mélissa et moi) accompagnés de leur « maitre » grimpeur Jean Jacques, ainsi que mes deux fils. Et vous savez quoi ? On a trouvé ça génial. Alors oui, c’est plus dur. La lecture est parfois difficile, les parois sont verticales ou assez déversantes sous les arches ce qui oblige à bien gérer l’effort en étant à la recherche permanente d’un bon équilibre pour soulager ses bras le plus possible. Mais les voies sont belles et ça monte jusqu’à 35M, et c’est encore meilleur quand on arrive au bout. De la très bonne escalade.

Convaincu ? A 100% ! On décide de remettre ça la semaine suivante. On reprend les même, et on ajoute Lucie (Tacita, la déesse du silence dans la mythologie romaine) et Adrien (porcus mortuus alias le sanglier mort). Et vous savez quoi ? Ils ont trouvé ça super. On est reparti moulus de fatigue mais super heureux.

Que retenir d’autre ?

Personne n’a eu de doigt tranché. Dans l’ensemble, on a monté du 5C/5C+

Conan (mon grand) a sorti une 4C en tête à vue et il n’a pas trouvé le viaduc plus difficile qu’ailleurs.

Adrien nous est arrivé bougon après avoir dû abandonner sa voiture devant chez lui le frein à main bloqué. Mais il est rentré avec le sourire satisfait d’avoir passé une bonne journée, bien épuisé on peut dire que le viaduc l’a bien bousculé.

Lucie qui nous a fait profiter toute la journée de son beau sourire, et de quelques commentaires (un record au moins trois phrases d’affilé).Discrète certes mais diablement efficace, c’est sûr ce n’est pas une chochotte, souvent mise en difficulté elle envoi du lourd et passe quasiment à tous les coups. Il y en a plus d’un dans le club qui pourrait s’en inspirer pour se dépasser.

Melissa qui s’est surpassée dans sa capacité à s’économiser et à arriver au bout de presque toutes ses voies sans arrêt… Jusqu’à mettre la pression sur Jean Jacques dans la dernière ascension où c’était à celui qui se ferait « sécher » le moins souvent (match nul finalement). Grosse déception pour moi, elle a refusé de s’engager dans une 6A+ soit disant pour ne pas « se griller » – mauviette.

Jean Jacques que j’aurai vu vendanger sur cette dernière montée dans du 5 à cause d’une mauvaise lecture pour finir « sec » à 3 mètres du sol. Mais excepté cet accident, tout sorti, fluide et silencieux. Je le remercie pour tout ce temps qu’il nous donne pour nous aider à progresser (objectif : la grande voie).

Quant à moi, je retiendrais deux belles voies en 6A et 6A+ (et là, oui, j’ai eu les bras en feu). Ainsi que de beaux vols, je crois que j’y prends gout.

PS: Sorties du 19/08 et 26/08