Cormot et le bout du monde, en Bourgogne, est un cirque sauvage et préservé où deux falaises aux styles radicalement différents se côtoient depuis des millénaires pour le plus grand bonheur des grimpeurs. Voici donc un résumé de la première journée d’un weekend de trois jours proposé par Estéban De Soyres. Bonne lecture.
Tout d’abord, Cormot-Le-Grand est une ancienne commune française située dans le département de la Côte-d’Or en bourgogne. Réputée pour ses nombreuses falaises relativement hautes et la qualité de son rocher, le tout dans un environnement très varié, c’est avec envie et motivation que Romain a organisé ce week-end de 3 jours. D’abord par le manque de personnes participants à la sortie en ensuite par le temps catastrophique annoncée par la météo, cette sortie a frôlé l’annulation. Mais grâce à la persévérance d’un organisateur plus déterminé que jamais, une solution au problème a finalement vu le jour. Proposer des places à d’autres club du coin, telle était la seule issue possible. Après plusieurs semaines de diffusion et de présentation de cette virée traditionnelle en Bourgogne tant espérée, débutants, adeptes de la grimpe et jeunes curieux issus de clubs parisiens se sont ajoutés à la liste des participants. Bien que la pluie, ennemi absolu du grimpeur, menaçait la sortie, c’est avec enthousiasme et optimisme que nous avons quitté la région. Concernant l’identité des participants (du GEST), elle se résume aux personnes suivantes : Romain, Karl, Moi Estéban, Ambre, Sylvain et Claire.
1er jour : Alors arrivés samedi 29 Avril à 12 H 30 dans un camping non loin de la ville d’Epinac sous un ciel bleu, nous avons fait connaissances avec 3 membres de grimpe 3 plutôt sympathiques. Après une brève visite du camping et ses alentours, nous nous sommes rendus pour la première fois sur le site de Cormot où se trouvaient 7 autres grimpeurs dont 6 de rock 14 et 1 de escalade 15 dont la plupart étaient des jeunes à la recherche des sensations procurés par l’escalade. Le site décrivait des parois en calcaire resplendissantes sous le soleil éclatant du moment. Dalles, surplombs, arêtes, grattons, réglettes, inversés, le rocher offrait une grande variété de formes. A peine arrivés au pied des voies, nous nous sommes lancés dans une révision des manipulations essentielles telle que la reprise de moulinette et nous avons par la suite entamé leurs ascensions pour la majorité dans le 5. C’est alors que les initiés, découvrant l’escalade en falaise, ont pris goût aux plaisirs procurés par les sensations fortes de l’escalade. La première prise de contact avec le rocher souvent associée à sa familiarisation s’est vue porteuse de souvenirs et expériences marquants les esprits. Et c’est grâce à cette mise en confiance que certains se sont aussitôt attaqués avec motivation dans le 6. Après une bonne heure d’échauffement et de concentration, quelques grimpeurs dont la doyenne Magali ont timidement sortis les premières 6a et 6b de la journée. A l’instar des prédictions météorologiques, le temps s’est montré plus que clément durant ce début d’après-midi, chose qui a énormément motivé dans l’exploration du site d’autant plus que celle-ci s’accompagnait de rencontres avec les grimpeurs issus d’autres clubs. Ce temps particulièrement ensoleillé s’est également vu être avantageux dans l’observation du paysage, jalonné par ses nombreuses collines, qui se faisaient essentiellement au sommet des voies. Tandis que la fin de journée approchait, la fatigue commença à se faire sentir dans les muscles. Comme dit le proverbe : “ La fatigue, ça ne pardonne pas”, les premiers signes de faiblesses se firent sentir à travers l’hésitation et les difficultés rencontrées sur les voies. Bien que majoritairement affaiblis par ces 5 heures d’escalade parsemées de pauses, Magali la doyenne, répétant sans cesse qu’elle s’était rendus en Bourgogne pour grimper et non pour autre chose, semblait plus déterminée à poursuivre les ascensions. Surpris de cette réaction excessive, nous avons apprécié tant bien que mal nos dernières voies de la journée. Après avoir rangé le matériel, nous avons entrepris la marche de retour afin d’atteindre les voitures et de nous rendre au camping. Au programme de la soirée, apéro et dîner à l’auberge du coin. C’est suite à une bonne douche rafraîchissante que nous nous sommes vraiment rassemblés et présentés. Disposant de l’authentique caisse à apéro du club offrant toutes sortes de produits, c’est avec une bière fraîche ou ponch bien fuité à la main que nous avons débuté la soirée. De par la qualité d’”ambianceur” de Romain, les premiers délires et anecdotes de la journée n’ont pas tardé à se faire entendre et ce
au profit de tous. 15 minutes plus tard, on enchaîne avec le restaurant à l’auberge de Tintry dans le Morvan. Quelques instants plus tard, c’est avec appétit que l’on découvre une auberge atypique de la région. D’abord par son aspect authentique et ensuite par son ambiance chaleureuse, celle-ci semblait se démarquer des restaurants du coin. S’ajoutait à cela un restaurateur à l’air et à l’accent…. fort sympathique nous ayant concocté un menu composé de plats traditionnels. Escargots en entrée, bœuf bourguignon accompagné de carottes farcies en plat et crème brûlée en dessert et le tout bien arrosé, tel était l’œuvre du chef. Minuit passé, c’est dans une atmosphère conviviale que l’appétit fit place à la fatigue. “Il faudrait songer à plier bagage”, telle était la citation du jour. Le vin développe la folie chez certains et le langage poétique chez d’autres. Soirée terminée du moins celle du restaurant, on rentre alors au camping avec l’estomac bien rempli et l’air fort enivré. Sur place, on a ceux qui n’assument pas la fatigue, ceux qui continuent la soirée et ceux qui n’assumeront pas la deuxième journée…
Ca fait plaisir de voir de beaux articles par de nouveaux contributeurs.
Merci
Rom !