Le matériel - sommaire

 

Les baudriers

Le baudrier

L’offre est vaste. Choisissez de toute façon un baudrier vous laissant une grande liberté de mouvements. Vérifiez malgré tout qu’il possède tous les éléments modernes : sangles matelassées, porte matériel, et point d’assurage unique. Pour le reste sachez que les cuissards hyper léger n’offrent pas un grand confort de suspension. Le meilleur choix s’effectuera donc en fonction de votre pratique, SAE, petite falaise ou grandes voies.

Baudrier léger de montagne et sports d'hivers

Ils sont destinés à des courses faciles, au ski de randonnée et à la randonnée glaciaire. Il existe peu de modèles, tous légers et plutôt basiques. Minimalistes ils sont généralement peu confortables et souvent ne comportent pas deux points de passages pour la corde d'assurage. Ils ne sont pas recommandés pour l'escalade

Baudriers d'escalade

Ils sont non réglables aux jambes et doivent par conséquent être choisis avec discernement à la bonne taille. Comme chaque modèle est différent pour la coupe du passage des jambes, un essai en suspension est indispensable pour juger de son confort.

Le poids peut varier de 350 g pour les modèles les plus basiques jusqu'à 550 g pour les plus lourds. Le poids dépend essentiellement de la largeur de la sangle, de l'épaisseur du rembourrage et des accessoires. Comme pour les baudriers polyvalents favorisez le confort avant le poids.

Coût indicatif de ce type de baudrier de 30€ à 75€

Baudriers polyvalents

Ce sont des baudriers réglables en particulier pour les jambes, qui permettent une utilisation en toute saison donc avec tout type de vêtements. Ils sont légèrement plus lourds à cause du plus grand nombre de boucles de réglage.

Le poids peut varier de 450 g pour les modèles les plus basiques jusqu'à 650 g pour les plus lourds. Le poids dépend essentiellement de la largeur de la sangle, de l'épaisseur du rembourrage et des accessoires. Comme pour les baudriers " D'escalade" favorisez le confort avant le poids.

C'est le bon choix pour les collectivités et pour tous les grimpeurs " amateurs" ceux qui ne peuvent se permettre de s'offrir deux baudriers.

Coût indicatif de ce type de baudrier de 35€ à 80€

 

Baudriers harnais complet enfant

Ce sont des harnais (cuisses, taille et torse) spécialement conçus pour la pratique de l'escalade de nos bambins, Fortement sécurisant ils sont utilisés pour des enfants de 5 à 12 ans (40Kg maxi)

Idéal pour l'initiation en toute sécurité des plus jeunes (impossibilité de glisser dans le harnais et point d'accroche très haut pour éliminer le renversement), ils sont en général fournis par les associations et les collectivités.

Coût indicatif de ce type de baudrier de 30€ à 40€

 

Bien choisir son baudrier :

Le baudrier est une pièce importante de l'équipement du grimpeur.
C'est le lien entre votre corps, la corde, les dégaines et finalement la sécurité. Comme au relais ou quand vous créez une voie sur SAE, vous allez passer pas mal de temps suspendu par son intermédiaire, le confort est primordial.

Les normes

Il faut exiger le marquage CE (communauté européenne) qui signifie que le harnais répond aux exigences essentielles de sécurité. A partir de là, la solidité n'est plus en cause. Cependant, il faut mentionner que seul le label UIAA (union internationale des associations d'alpinisme) est reconnu dans le monde entier.

Le confort :

C'est le premier critère à prendre en compte. Juger du confort d'un baudrier sans l'essayer est impossible. Aussi lors de l'achat demandez à faire un essai en suspension, car lorsque vous êtes sur vos pieds peu importe le confort du baudrier, mais pendu dans un relais en pleine paroi, c'est là que vous souffrirez si vous avez un baudrier peu confortable.
Lors de l'essai en suspension estimez au mieux les points de compression, surtout au niveau de la taille. Profitez en pour vérifier la bonne disposition des porte matériel, notez l'épaisseur et la densité du rembourrage ainsi que la largeur de la sangle au niveau du dos. Tous ces points sont importants.

La fonctionnalité :

De nombreux petits détails feront que votre baudrier sera plus ou moins agréable. Le nombre de porte matériel : Si vous ne faites que du mur, deux seront largement suffisants. Si vous faites des grandes voies et des falaises où l'on a besoin de beaucoup plus de matériel 4 ne seront pas de trop pour transporter l'ensemble des dégaines, mousquetons, descendeurs, sangles,...
Le système de fermeture sera à boucle classique qu'il faut surveiller de près pour s'assurer qu'elle est correctement attachée (triple passage) ou à boucle automatique plus simple à contrôler et à maîtriser.

La taille :

Ne prenez pas un baudrier trop serré ni trop lâche :

  • Pour les cuisses vous devez pouvoir passer une main entre la sangle et votre cuisse.
  • Pour la taille soyez vigilant, une fois les réglage réalisés, il faut que les sangles soient au-dessus de vos hanches et que, même si vous tirez fortement le baudrier vers le bas il ne doit en aucun cas glisser et passer par dessus vos hanches
  • Pour les baudriers polyvalents pensez à le prendre suffisamment grand pour accommoder des vêtements d'hiver du type combinaison de ski et grosse doudoune.

L'usure

Elle est provoquée par le seul contact avec la poussière, l'action des UV, les intempéries, les frottements, le mouvement... et bien entendu, l'absorption de chutes importantes.
Un harnais usé ou ayant enrayé une chute importante doit être impérativement remplacé.

L'entretien

Le matériel doit être vérifié avant et après chaque utilisation. Aucune fibre, aucun point de couture ne doivent être coupés. Les sangles ne doivent pas être décolorées, les boucles ne doivent pas être tordues, le plastique des portes matériel ne doit pas être dégradé.
Un lavage régulier élimine les particules de roches abrasives qui coupent les fibres. L'idéal est de nettoyer votre harnais à la main et à l'eau tiède savonneuse (savon de Marseille).

Pour les tâches qui persistent, certains fabricants préconisent l'emploi de trichloréthylène, de l'acétone ou de white-spirit. La soude, les acides et phénols sont interdits.

DANS TOUT LES CAS IL FAUT CONSULTER LE FABRICANT

Le séchage et le stockage s'effectuent dans les mêmes conditions qu'une corde : l'idéal est un endroit sombre, sec, peu chauffé, et si possible aéré.
Il faut évidemment prohiber les produits acides et les solvants qui ne doivent jamais rentrer en contact avec le matériel.
Attention aux coffres de voitures qui contiennent parfois des produits d'entretien agressifs...
Certains harnais sont vendus dans un petit sac de toile ou si vous avez un sac a dos : utilisez-le !

 


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Les chaussons

 

Les chaussons, comment les choisir ?

Différents fabricants proposent un vaste choix de chaussons d'escalade ayant des caractéristiques très différentes en fonction de leur utilisation. De plus certains modèles s'adaptent mieux à un type de pied et le choix est toujours délicat.
Pour débuter il n'est pas nécessaire de choisir des chaussons fortement asymétrique, trop technique, mais plutôt des chaussons (ou des ballerines) faiblement asymétrique ou droit, ceux-ci beaucoup généraliste vous feront mieux sentir la forme du rocher et vous permettront d'avoir de meilleures sensations sans trop vous meurtrir les pieds.

Quelle taille

Les chaussons se choisissent serrés (une ou plusieurs demi pointures en dessous de votre taille en chaussure de ville). Les modèles en cuir se détendent beaucoup d’où l’intérêt de les choisir très serrés à l'achat alors que les modèles a majorité synthétique se détendent très peu.

Mais attention tout de même de ne pas les prendre trop serrés, vous risquez de souffrir le martyre si, par exemple, vous partez dans une grande voie et il vous sera alors difficile de les garder aux pieds pendant plusieurs heures. Pensez aussi qu’en été vos pieds ‘gonflent’ et il est peut-être préférable de privilégier le confort.

Par contre en escalade de blocs et sur des mouvements extrêmes, une paire très précise et très ajustée à votre pied sera plus facilement supportable.

Les chaussons, leur durée de vie ?

Très variable en fonction de leur utilisation. Sachez tout de même que cela peut aller de quelques mois à plusieurs années si vous ne grimpez pas trop souvent. La durée de vie est aussi fonction de la qualité et de l'épaisseur des gommes utilisées. L'usure est également très liée à votre façon de grimper.

Il est possible de faire ressemeler ses chaussons soit dans les magasins spécialisés, soit dans les salles d'escalade

Quelques précautions.

Augmenter la durée de vie des chaussons n’est pas chose aisée, pour éviter de les dégrader trop rapidement il faut éviter de marcher avec et les enlever aux pieds des voies notamment en falaise. Avec l’expérience vous vous apercevrez qu’il vaut mieux posséder plusieurs paires.

Vous pouvez par exemple vous échauffer en falaise avec des chaussons usagés et prendre une paire en bon état après la fin de votre échauffement ou si la voie que vous souhaitez faire demande beaucoup de précision en pointe et/ou en carre.

 

Les équivalences pour les différents tailles
de chaussons.

France

GB

USA
(homme)

USA
(femme)

33

1

-

-

34

1.5

2.5

3.5

34.5

2

2.5

3.5

35

2.5

3

4

35.5

3

3.5

4.5

36

3.5

4

5

36.5

4

4.5

5.5

37

4.5

5

6

37.5

5

5.5

6.5

38

5

6

7

38.5

5.5

6.5

7.5

39

6

6.5

7.5

39.5

6

7

8

40

6.5

7.5

8.5

40.5

7

8

9

41

7.5

8.5

9.5

41.5

7.5

8.5

9.5

42

8

9

10

42.5

8.5

9.5

10.5

43

9

10

11

43.5

9

10.5

11.5

44

9.5

10.5

11.5

44.5

10

11

12

45

10.5

11.5

12.5

45.5

10.5

12

13

46

11

12.5

13.5

46.5

11.5

13

14

47

12

13

14

Lacets, rigide, asymétrique, ballerines ou velcro... ?

Chaussons ou Ballerines ?

Le chausson classique

Le chausson possède une tige relativement rigide (cuir ou synthétique, avec ou sans doublure). La semelle est plus épaisse et plus rigide que celle d'une ballerine.

Le chausson possède un système de serrage (velcro ou lacet) permettant un meilleur maintient du pied.

Les chaussons, bien qu'étant généralement à tige basse, sont aussi pour certains modèles disponibles en tige haute.

La ballerine est un chausson souple (semelle et tige), à tige basse (uniquement) et sans système de serrage.

Ces trois attributs la rendent facile et rapide à mettre ou à enlever, facteur non négligeable lors de séances d'entraînement en salle (où les grimpeurs peuvent ôter leurs chaussons après chaque voie).

Elles ne sont pas recommandées pour de longues voies, pour lesquelles la voûte plantaire risque d'être très fortement sollicitée pour pallier à la souplesse du chausson.

La ballerine

Velcro ou lacets ?

Chausson a velcro

Le chausson à lacet est plus long à mettre mais reste plus précis puisqu'il prend la forme du pied grâce au serrage, et maintient ce dernier en permanence dans le chausson (même en cas de forte transpiration).

Les chaussons à velcro sont un bon compromis entre la ballerine et les chaussons à lacets. Facile à mettre et à enlever, il reste précis grâce au serrage du velcro.

Les modèles de chaussons à velcro sont en général destinés aux pieds fins.

Cuir ou synthétique ?

L'ajustement du chausson au pied, et donc sa précision, dépend de sa matière. Un chausson en cuir aura plus tendance à se détendre qu'un chausson en synthétique. Il faudra alors prendre une à deux pointures en dessous de sa taille de chaussures de ville pour qu'il englobe la forme du pied après s'être détendu. Un pied fort appréciera un chausson en cuir. Au contraire, un chausson en synthétique maintient mieux le pied dans la longueur. Dans ce cas il n'est donc pas nécessaire d'acheter des chaussons beaucoup plus petits.

Avec ou sans doublure ?

Certains chaussons présentent une doublure. Limitant la déformation d'un chausson en cuir et diminuant la vitesse d'usure, elle atténuera également les sensations du grimpeur.

Tige haute ou tige basse ?

Les chaussons à tiges hautes sont plus adaptés si vous ressentez le besoin de protéger votre cheville contre l'abrasion, surtout en fissures et si vous grimpez en montagne.

Bien que plus protectrice, la tige haute ne laisse pas assez de liberté à la cheville ce qui donne moins de mobilité au grimpeur et le rend moins précis.

Aujourd'hui, de moins en moins de grimpeurs utilisent de chaussons à tige haute et leur préfèrent les tiges basses.

Chausson tige haute

Rigides ou souples ?

Plus le chausson est rigide, plus il est précis sur les petites prises (grattons ou réglettes) et plus il va permettre au grimpeur d'économiser les muscles de ses pieds. Par contre, sur des grosses prises arrondies ou encore sur des pas d'adhérence, il faudra lui préférer une semelle souple (ballerine) qui permettra au grimpeur d'épouser et de mieux sentir la prise convoitée.
Ainsi, le choix d'un chausson souple ou rigide dépend : de la force qu'a le grimpeur dans ses pieds, de son style d'escalade et de la nature du rocher où il grimpe le plus régulièrement

Asymétriques ou droits ?

Chausson fortement asymétrique
(et en plus plongeant)

Certains chaussons ont une forme " asymétrique" , leur pointe est tournée vers l'intérieur. Ils s'opposent aux chaussons " droits" qui eux, pointes vers l'avant.
Ces deux formes de chaussons se distinguent par la différence de travail des orteils du grimpeur.
Un chausson asymétrique va solliciter d'avantage le gros orteil alors qu'un chausson droit permettra au grimpeur de s'appuyer sur tous les orteils de son pied.

Le choix entre ces deux chaussons peut se faire suivant la morphologie du pied : Un grimpeur dont le second orteil est plus long que le pouce (pied grec) sera mieux et certainement plus précis dans des chaussons droits que dans des chaussons asymétrique.

On constate en général que les chaussons droits sont les plus confortables et plus l'asymétrie est marquée plus la précision du chausson est importante mais au détriment du confort.

Quel coût

Le prix d" une paire de ballerine ou de chausson est extrêmement variable suivant la matière, la technologie, la forme et bien sur la marque.

On trouve des modèles de 25€ jusqu'a plus de 180€, la valeur moyenne est de l'ordre de 60/80€ pour une paire qui vous apportera une pleine satisfaction.

En conclusion.

  • L'idéal pour acheter un chausson est de l'essayer dans le magasin, certains chaussons conviennent mieux à certains pieds que d'autres.
  • Le talon doit être suffisamment serré pour que le chausson tienne dans n'importe quel mouvement, mais il ne doit pas vous faire souffrir.
  • S'il s'agit d'un chausson en cuir, mieux vaut prendre une à deux pointures au-dessous (suivant le confort) pour pouvoir continuer à grimper après qu'il se soit détendu. Pour le choisir, essayez les paires de chaussons (en descendant dans les tailles) jusqu'à la taille pour laquelle il n'est plus possible de descendre encore. Ajouter une demi pointure à cette dernière et le tour est joué. Il vous faudra une vingtaine d'heures de grimpe pour vous y sentir ... comme dans un chausson !
  • Veillez à ce que vous n'ayez pas les orteils trop recroquevillés dans les chaussons. Un chausson se détend, certes, mais pas de deux centimètres !
  • Evitez d'avoir de l'air entre le chausson et le pied, sinon, cela signifie que le chausson n'épouse pas assez la forme de votre pied. Descendez alors de taille, ou choisissez un autre modèle.
  • Grimper n'est pas une torture, choisissez un chausson confortable tout en n'oubliant pas que plus un chausson est serré, plus il est précis.

 

 


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Les cordelettes

 

Quel grimpeur n'a pas au fond de son sac quatre ou cinq morceaux de cordelette ? Un matériel pas onéreux (moins de 1€ au mètre), léger et qui rend tant de services. Il faut toujours en avoir au moins une sur son baudrier avant de grimper.

Elles servent bien entendu à confectionner des anneaux de cordelette pour faire des noeuds autobloquants (voir les_noeuds) comme les Machard, Prusik ou Français. Mais il peuvent également servir pour se vacher, pour relier deux points, pour suspendre quelque chose sur n'importe quel support

D'un diamètre de 6 mm à 7 mm, elles ne doivent en aucun cas être utilisées comme corde d'assurage.

Bref c'est un petit investissement extrêmement utile.


 

 


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Les cordes

 

Élément primordial de la chaîne d'assurage en escalade la corde est certainement le plus gros et le plus fragile des investissements à faire. Il est donc essentiel de ne pas se tromper.

Il existe 2 types de corde : les cordes dynamiques et les cordes semi statiques.

Les cordes semi statiques

Les cordes semi statiques sont faites, comme leur nom l'indique pour résister à un effort semi statique (pas de chute / traction continue).

 

Elles ne sont pas appropriées à l'escalade,

 

Mais le sont pour le canyonning ou la spéléologie, et plus généralement, dans les activités où la corde ne doit pas absorber de choc important. Ces cordes s'allongent très peu en comparaison des cordes dynamiques. Elles n'absorbent donc quasiment pas d'énergie en cas de chute.

Les cordes dynamiques :

Les cordes dynamiques résistent, comme leur nom l'indique, aux efforts dynamiques (chute / effort important). Elles sont appropriées à toutes les activités où la progression verticale est sanctionnée par une chute : escalade, alpinisme, cascade de glace, etc. Ces cordes s'allongent et absorbent ainsi une grande proportion de l'énergie de la chute : c'est ce que l'on appelle l'amortissement.

Les cordes dynamiques sont conçues pour réduire au maximum les efforts transmis au grimpeur lors de l'arrêt de la chute par cette dernière. Les fabricants calculent ainsi la force de choc, c'est à dire la force transmise au grimpeur lors d'une chute de facteur 2.

Les cordes dynamiques peuvent être utilisées à simple, à double ou jumelée. Sur chaque corde est inscrit, sur ses extrémités, son type de corde, représenté par un symbole.

Simple ou double :

Les cordes à simples sont des cordes de 10 à 12 mm de diamètre destinées à l'escalade sportive en salle ou en falaise bien équipée.
Lorsque l'on grimpe sur terrain d'aventure ou dans des grandes voies de plusieurs longueurs, il est recommandé d'utiliser des cordes à double.
Comme leur nom l'indique on utilise en fait deux cordes de diamètre 8 mm en même temps.
Cela donne une sécurité supplémentaire. Supposons qu'une pierre tombe et vienne abîmer un des brins, il en reste toujours un en bon état. De plus on mousquetonne généralement les dégaines alternativement avec un seul brin pour augmenter le facteur d'amortissement de la corde (afin de protéger les ancrages.)
Autre avantage des cordes à double : elles sont généralement bicolores ce qui permet de localiser le milieu de la corde pour installer un rappel et aussi de repérer plus facilement le brin à tirer.

La longueur :

C'est l'un des premiers éléments à prendre en compte. Une longueur de 60 mètres permet de passer à peu près partout dans les falaises dites sportives. Des cordes plus courtes 30 ou 40 m doivent être réservées aux falaises ne comportant des voies que d'une seule longueur. Pour les grandes voies de montagne on préférera des cordes à doubles de 100 m.

Le diamètre :

C'est lui qui détermine pour une bonne part la résistance de la corde. Il faut tout de même savoir que tout le matériel d'escalade est prévu pour résister à une force de 2000 kg.
Pour une corde à simple, 10 à 12 mm sont indispensables bien que la tendance actuelle soit à la diminution du diamètre tout en conservant sa robustesse ceci pour en diminuer le poids. Une corde à double est en général de diamètre 8 à 8,5 mm.

Les normes sur les cordes dynamiques :

Chaque corde dynamique doit subir une batterie de test avant d'être commercialisé et de pouvoir recevoir les marquages C.E. et U.I.A.A. De plus, chaque corde doit avoir un fil de couleur différente suivant l'année de fabrication. Par exemple une corde de 2001 doit avoir un fil marron à l'intérieur de l'âme.

La force de choc :

Les fabricants mesurent la force subie par le grimpeur au moment de l'arrêt de la chute par une corde. La limite fixée par les normes est de 12 KN pour les cordes à simple, testées lors d'une chute de facteur 2 et à l'aide d'une masse de 80 Kg, et à 8 KN pour les cordes à double, testées lors d'une chute de facteur 2 et à l'aide d'une masse de 55Kg. Ces valeurs sont les maximums raisonnables que le corps humain peut supporter sans dommages conséquents.
A noter que la force de choc de la corde augmente au fur et à mesure des chutes et du vieillissement de la corde. Au plus vous choisirez une corde possédant une force de choc basse, au plus vous pourrez utiliser longtemps cette corde (à pondérer avec le nombre de chutes).

Le nombre de chutes avant rupture :

Une corde, afin d'être normalisée, doit résister au minimum à 5 chutes successives de facteur 2.
Le nombre de chutes avant rupture diminue à l'usage. Une corde à nombre de chutes élevé assurera donc votre sécurité plus longtemps. A noter que les nombres de chutes pour les cordes à simple et à double ne peuvent être comparés au vu des différences de masse servant pour les tests.
Les cordes résistent entre 8 et 15 chutes de facteurs 2.

A chaque vol, la corde absorbe le choc. Elle se déforme, s'allonge et s'échauffe en absorbant l'énergie.
Lors d'une chute, une corde retrouve sa forme initiale en 1/2 heures environ. C'est comme un élastique, elle s'allonge et reprend sa longueur d'origine. Néanmoins, après chaque chute, la corde perd un peu de son élasticité pour devenir un véritable câble.

Résistance du noeud :

En escalade, on s'encorde toujours en faisant un noeud avec la corde. Que devient alors la résistance de la corde au niveau du noeud ?
Mauvaise nouvelle, un noeud va réduire la résistance de la corde de près de la moitié de ses capacités initiales. Dans ce phénomène, le rayon de courbure de la corde joue un rôle essentiel puisqu'il définit l'effort subit par cette dernière.
Les fibres constituant la corde et se trouvant à l'extérieur du noeud sont fortement étirées lors d'une chute. C'est à ce niveau que la corde et le plus fragile. Durant les tests, la rupture de la corde se fait toujours au niveau du noeud.

Les chiffres sont donnés à titre indicatif et peuvent varier en fonction de très nombreux paramètres :

  • Un noeud de huit conserve 55% de résistance
  • Un noeud de chaise conserve 52% de résistance

L'usure des cordes - Durée de vie

Humidité, UV, poussières. Une corde, une fois sortie de l'usine commence déjà à s'user.
Même si vous n'utilisez votre corde qu'une fois par an, Il faut la changer régulièrement. Tous les 5 ans, dans ce dernier cas, tous les 2 ans pour un grimpeur régulier, tous les ans, voire même tous les trois à six mois, pour les compétiteurs ou les cordes utilisées intensivement en SAE.

Quels sont les principaux facteurs d'usure d'une corde ?

Les chutes

C'est le premier qui vient à l'esprit. Les chutes vont limiter les qualités d'élasticité et donc d'absorption d'énergie de votre corde. Il est important de conserver en mémoire les chutes que l'on a réalisées avec sa corde et de surveiller l'élasticité de celle-ci. Avant même que votre corde ne devienne un véritable câble, il est nécessaire de la changer.

Les UV

Les UV, invisibles mais pourtant destructeurs. Eux aussi agissent sur les qualités d'élasticité de votre corde. Ils agissent directement sur les molécules de polyamides, Veiller à bien protéger votre corde des rayons de soleil après utilisation.

L'eau et l'humidité

L'eau, au même titre que les UV, attaque directement la molécule de polyamide. Faites bien sécher vos cordes avant de les ranger. Stockez vos cordes dans un local sec, à l'abri de l'humidité.

La poussière

Les grains de poussière s'infiltrent dans l'âme pour en cisailler les fibres. Ne laissez pas traîner vos cordes par terre. Utilisez un sac à corde et n'hésitez pas à laver votre corde.

Quand changer de corde ?

Le temps maximum d'utilisation d'une corde donné par les fabricants est de 5 ans, mais une durée de vie moyenne de 3 ans pour des circonstances normales et régulières d'utilisation peut être retenue.
Un grimpeur professionnel ou une SAE ne pourront utiliser leurs cordes, compte tenu de l'intensité des sollicitations, que de 3 à 6 mois.
Il faut aussi de changer votre corde dès que cette dernière a subi un choc important : chute de facteur 2 ou chute importante (de plus de 20 à 30m) ou dès que la gaine est endommagée ou fortement peluchée.

Le coût :

Fortement variable suivant si vous désirez une corde à simple ou à double et bien sur suivant la longueur il faut débourser entre 120€ (simple 50m) et 240€ (double 100m)

Précautions d'utilisation

Evitez de marcher sur votre corde

Que ce soit pied nus, en chaussons d'escalade ou avec des crampons, évitez de marcher sur votre corde. Le rocher est parfois très abrasif (crépi) ou coupant (arête). La gaine de votre corde risque d'être alors fortement endommagée.

Ne laissez pas traîner votre corde par terre

En effet, les poussières risqueraient alors de s'infiltrer dans l'âme est d'en cisailler progressivement les fibres. Utilisez un sac à corde.
Prenez garde aussi à ne pas mettre vos cordes par terre au pied du coffre de votre voiture ou sur un parking. Très souvent il y a des déchets d'huile ou de carburant qui s'attaquent de manière importante aux constituants de votre corde.

Soyez très vigilants vis-à-vis des produits chimiques

Pour laver votre corde, utilisez un produit spécifique ou lavez-la sans produit. Faites attention à la lessive pouvant rester dans le bac à poudre de votre machine.
Pour marquer votre corde, utilisez un produit spécifique et faites attention aux solvants contenus dans l'encre des marqueurs, qui, par capillarité, atteignent l'âme de la corde.
D'une manière générale, éloignez votre corde (comme pour les baudriers, dégaines, longes, ...) de tous les produits chimiques.

Protégez vos cordes de l'humidité

Si l'une de vos cordes est mouillée, séchez-la, de préférence, dans un local sec et aéré à l'abri du soleil, Rangez-la une fois cette dernière séchée.

Protégez vos cordes de l'action du soleil

Après utilisation, protégez votre corde des rayons du soleil. Le sac à corde peut très bien jouer cette fonction.

Entretenir sa corde

Outre ces quelques précautions, vous pouvez aussi nettoyer votre corde pour la débarrasser des grains de poussière qui s'y sont incrustés.
Lavez votre corde à une température inférieur à 30° (l'eau froide est le plus sûr), avec un détergent non agressif conçu pour nettoyer les polyamides. Vous pouvez aussi nettoyer votre corde à l'eau froide, sans produit particulier.
Faites attention à la lessive qu'il pourrait rester dans un bac de votre machine. Une fois mise en route, vous ne verrez plus rien, et pourtant, votre corde aura subi une grave altération.
Il existe aussi une brosse en forme de tire bouchon, spécialement conçue pour ôter les poussières qui se situent en surface de la corde.


 

 


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Les dégaines

 

Élément emblématique de l'escalade, une dégaine est constituée de deux mousquetons simples reliés par une sangle cousue.
Elle permet au grimpeur d'assurer sa progression en " mousquetonnant" les points d'ancrage prévus à cet effet, avec la corde d'assurage.
Les deux mousquetons sont différents, le premier avec le doigt rectiligne est destiné à être relié au point d'ancrage, le deuxième présente un doigt courbé pour faciliter le passage de la corde.

On a vu apparaître ces derniers temps des dégaines avec des doigts en fil métallique pour en diminuer le poids.

Sur les dégaines à sangle libre on peut ajouter un petit morceau de caoutchouc appelé string pour maintenir le mousqueton inférieur (coudé) dans la bonne position.

Comment choisir ses dégaines :

Le critère primordial est la résistance des mousquetons (voir Les mousquetons). Les normes actuelles donnent des valeurs de résistance suivantes :

  • 20 KN (2000 kg) sur le grand axe doigt fermé.
  • 7 KN (700 kg) sur le grand axe doigt ouvert.
  • 7 KN (700 kg) sur le petit axe transversal.

La valeur la plus importante à prendre en compte est la valeur de la résistance du mousqueton doigt ouvert. Privilégiez les valeurs supérieures à 7KN (700 kg.)

Concernant la sangle celle-ci supporte en général 22KN

Ces valeurs peuvent paraître importantes pour un néophyte, Il faut néanmoins noter que de tels niveaux de contraintes en dynamique peuvent être atteintes lors d'une chute en falaise. Suivant les configurations, la marge de sécurité n'est pas toujours importante.

L'angle d'ouverture du doigt du mousqueton :

Choisissez des mousquetons avec une ouverture suffisante. Même si la norme prévoie 15mm il est utile d'avoir une valeur plus importante (de l’ordre de 25mm). En effet, si cette ouverture est insuffisante, le mousquetonnage avec une corde à double peut poser quelques problèmes

Le poids de la dégaine :

Elément de choix non négligeable (pour les grandes voies en falaise ou en montage) sur un jeu de dégaine complet, il peut varier de près de 500 g.
Attention néanmoins, l'allégement peut induire une baisse de la résistance des mousquetons. Certaines dégaines ont des doigts type " fil" , plus légères.

 

 

La fiabilité du système de fermeture du doigt :

Elle est principalement liée à l'aspect du bec de fermeture.
Celui-ci ne doit pas accrocher le doigt de l'utilisateur ou la corde lors du mousquetonnage, tout en permettant au système de conserver des bonnes propriétés de résistance.
Dans ce domaine, le système " Key-Lock" apporte un compromis appréciable.

 

Le prix :

Les prix du marché s'échelonnent du simple à plus du double. (De 8 à 21 €)
Au même titre que la corde, l'achat du jeu de dégaines (entre 10 et 14 pièces) est un investissement particulièrement important et lourd pour la plupart d'entre nous !
Si l'on est dans l'incapacité d'acheter " les" dégaines au top, il mieux vaut laisser de coté certains détails techniques ou esthétique et prendre en priorité l'argument sécurité (résistances doigt ouvert et sur le petit axe).

L'entretien :

Les fibres utilisées pour la conception des sangles sont en polyamide stabilisé. Ces matériaux sont plus résistants dans le temps. (Du moins pour les marques homologuées et reconnues !).
Il est impossible d'agir sur le vieillissement naturel des matériaux. Par contre avec un soin normal, l'usure peut être limitée.

Pour cela, voici quelques conseils :

  • Vérifier régulièrement l'état des dégaines : aucune fibre, aucun point de couture ne doivent être endommagés.
  • Surveiller la fréquence d'utilisation et l'intensité des chutes : une dégaine usée ou ayant enrayé une chute importante doit être mise au rebut.
  • Penser à changer les " vieilles" dégaines (principalement les sangles) : après 3 saisons d'utilisation, la valeur de résistance de cet élément peut chuter de 60%.
  • Comme pour les baudriers, Il est possible de laver les sangles à l'eau tiède savonneuse afin d'éliminer les particules abrasives.
  • Le séchage et le stockage doivent s'effectuer dans un endroit sombre, sec, peu chauffé, et si possible aéré.
  • Se méfier des produits acides et des solvants, le matériel ne doit jamais être en contact avec ce type de produits.
  • Attention aux dégaines trouvées : nous les récupérons souvent comme un précieux butin...
  • Mieux vaut pourtant suivre l' évolution de son propre matériel que d'hériter de celui des autres !
  • En moyenne la durée de vie d'une dégaine est de l'ordre de 2 à 3 ans pour la sangle et de 10 ans environ pour les mousquetons, pensez à les remplacer, leur résistance diminue avec le temps.
  • En cas de chute importante il convient de mettre au rebut la dégaine qui a amorti votre " vol" .
  • Vérifiez et pensez à changer les sangles si celles-ci présentent un degré d'usure important,
    On trouve des sangles seules facilement et leur coût sont bien inférieurs à une dégaine complète
    (entre 2€ et 4€).
  • N'utilisez jamais une dégaine trouvée, sauf comme porte-clef, vous jouez avec votre sécurité.
  • Pour la montagne et les voies en falaises, prévoyez quelques dégaines avec une sangle longue (entre 15 et 25cm au lieu de 10cm), elles limiteront ainsi le tirage dans les voies tortueuses.
  • Certaines dégaines ont un système de blocage du mousqueton coudé sur la sangle. Cela évite que le mousqueton ne tourne dans la sangle. C'est un type de dégaine idéal pour le confort d'utilisation et pour la sécurité. Il existe des petits bouts de caoutchouc appelés strings qui peuvent se placer sur une dégaine coudée normale afin d'éviter que le mousqueton ne tourne.
  • Eviter les sangles aux couleurs noires ou trop sombres : leur vieillissement est plus rapide.
  • Lors de l'achat, bien vérifier les valeurs de résistance indiquées (marquage des mousquetons et de la sangle) ni le prix, ni une esthétique flatteuses n'est synonyme de résistance. Regardez bien vous serez surpris
  • Une fois tous les critères techniques passés au crible, votre achat repose sur les tests. Essayer les dégaines dans le magasin : vous ne devez pas rencontrer de difficultés particulières pour ouvrir les doigt ou tenir les mousquetons. Certains préfèrent les doigts " fil" , d'autres les doigts normaux " droit" ou " coudé" , à chacun de décider.

 

 


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Les descendeurs

 

Le huit, ou plus généralement les systèmes de freins sont les outils mécanique qui vont vous permettre de ralentir et d'arrêter le déplacement de la corde. Ils seront donc indispensables pour assurer le grimpeur de tête ou le second, comme pour réaliser une descente en rappel.

Dans le cadre du rappel :

Dispositif permettant de se déplacer en toute sécurité du haut vers le bas sur une corde en modulant sa vitesse.

Pour l'assurage du premier et du second de cordée :

Le système de frein doit permettre de ralentir puis d'enrayer une chute

Quelques éléments pour mieux comprendre :

Le fonctionnement du système de frein

Le freinage est occasionné par une perte d'énergie (frottement) lors du passage dans le frein.

Dans un premier temps, c'est le simple frottement de la corde (gaine en polyamide) et du métal composant le système. Suit une déformation de la corde qui absorbe au passage une partie de l'énergie en suivant les courbures du frein.

La notion de défilement final

C'est la longueur de corde passée dans le frein pour arrêter la chute. Il conditionne la fluidité de l'arrêt. Il n'existe pas de défilement zéro, Le défilement moyen pour un frein est d'environ 1 mètre.

Le facteur de chute

C'est le coefficient qui met en valeur la violence de la chute pour le grimpeur, l'assureur et le matériel. Il se calcule en divisant la hauteur de la chute par la longueur de corde utilisée.

Sur falaises très bien équipées d'une longueur ou en SAE, le facteur de chute est faible. Il est généralement inférieur à 0,5 alors qu'il peut atteindre le maximum (2) sur des vols en début de course sur des falaises
.

La tension maximale supportée par un frein

La majorité des freins retiennent une force maximale d'environ 2000 Kg. Ce sont les systèmes autobloquants qui supportent les plus grandes tensions, mais a contrario, qui ont le moins bon défilement de la corde.

Les différents types de freins

Il existe un grand nombre de systèmes d'assurage et de descente en rappel. Certains couvrent toutes les utilisations, d'autres sont réservés à un usage unique

On distingue deux grandes catégories : les systèmes non bloquants et les systèmes bloquants.

Les systèmes non bloquants

Ces freins ont le fonctionnement le plus simple. Le freinage a lieu grâce au contact de la corde et du métal composant le système, ainsi qu'à la déformation de la corde. Dans cette première catégorie, c'est la main de l'assureur qui régule la force à appliquer pour arrêter la chute.

On distingue principalement :

Le huit

Le descendeur en huit est certainement le système d'assurage le plus utilisé en France. Ce n'est pas le cas dans tous les pays. Les USA par exemple préfèrent les plaquettes ou les tubes.

On comprend le succès de cet appareil quand on en connaît les différents usages. Il est utilisé dans les cas suivant :
  • Assurage en moulinette ou en tête
  • Utilisation en rapide
  • Utilisation en haut freinage (super frein - en plaquette - inversé)
  • Utilisation en autobloquant (italien)
  • Descente en rappel

Le coût : de 5€ à 18€

Le huit en assurage normal

Son utilisation la plus courante est dans le cas de l'assurage d'un grimpeur en tête ou en moulinette. Dans ce cas ce n'est pas un autobloquant, c'est un simple frein. Il demande alors un minimum d'attention. En aucun cas il ne faut lâcher le brin libre.

Le huit en rapide

Il peut être utilisé en position dite rapide (ou dynamique) comme indiqué ci-contre. On utilise cette configuration dans le cas de cordes vieilles ou de grimpeurs très légers. Il permet d'avaler et de donner du mou plus facilement. Il est utilisable avec des cordes à simple ou à double.

Attention : ce mode d'assurage doit mètre réservé aux pratiquants confirmés. Il demande une force supérieure et impose une attention sans défaut du fait que le freinage est fortement diminué par rapport à une utilisation normale comme ci-dessus

Le huit pour haut freinage

Si l'on veut un freinage plus important on utilise une des trois configurations dites : " Huit super frein" , " Huit en plaquette" et " Huit inversé" (image à droite).

Ces trois méthodes s'utilisent avec des grimpeurs lourds ou avec des cordes neuves qui ont tendance à glisser.

Le huit à l'italienne.

Le descendeur en huit est fixé au baudrier par un mousqueton à vis passé dans le grand anneau. La corde est elle aussi passée dans ce même anneau. Le petit anneau est relié au pontet par une dégaine. Lors de la mise en tension le petit anneau est tiré vers le haut ce qui provoque le coincement du brin libre de la corde par le brin montant vers le point d'ancrage. Pour débloquer le système il suffit de tirer le petit anneau vers le bas. La dégaine le reliant au baudrier n'a pour but que d'éviter une sortie accidentelle de la corde de tour du petit anneau.

Il présente l'avantage de se transformer en système autobloquant. Il est surtout efficace avec une corde à simple. On peut l'utiliser avec des cordes à double mais son emploi est moins confortable.

Dans tous les cas il est important de bien s'assurer que la corde est correctement installée, sinon il ne se bloquera pas avec tous les problèmes qui peuvent en résulter.

La plaquette, les tubes

Ce sont les systèmes d’assurages qui s’apparentent le plus au huit.

La différence entre une plaquette et un tube, les images ci-contre parlent d'elle même.

Les mouvements d'assurage sont les mêmes. Ils peuvent être utilisée pour assurer en moulinette ou en tête ainsi que pour descendre en rappel

Très pratique pour assurer de manière dynamique. La plaquette et le tube permettent un glissement aisé de la corde (a simple ou a double) pour donner le mou.

C’est le système d’assurage le plus utilisé outre-Atlantique et en Angleterre.

Le coût : de 8€ à 18€

Le reverso (utilisation en assureur)

Assureur et descendeur. Le Reverso est un appareil léger et multifonctionnel pour l'assurage du premier, l'assurage du second, l'assurage auto freinant du ou des seconds, et la descente en rappel.
Placé sur l'anneau d'assurage du harnais, il fonctionne selon le principe d'une plaquette d'assurage 'classique' pour assurer le premier ou le second. Il offre l'avantage de ne pas vriller les cordes et de bien garder les deux brins séparés.
De plus, il dispose d'une attache de fixation supplémentaire pour le placer sur le relais et passer en mode d'assurage auto freinant du second. Le mou s'avale facilement et la corde s'auto freine en cas de chute du second. Deux seconds de cordée peuvent être assurés de manière indépendante. Lorsque le Reverso est utilisé en descendeur pour le rappel, les deux brins de la corde restent bien séparés. La corde risque moins de se bloquer lorsqu'on la rappelle.

Le coût : ~18€

Les systèmes bloquants

Contrairement aux autres types de freins, c'est la variation de géométrie du système qui joue le rôle de régulateur.
Cette option présente de nombreux avantages en matière de confort et de sécurité. Elle permet un arrêt autonome ou semi autonome de la chute. En revanche, elle exige une gestuelle particulière pour réaliser une véritable progressivité de celui-ci.

Le grigri

Dispositif assureur descendeur auto freinant.

Pour assurer, les deux mains font coulisser régulièrement la corde dans l'appareil. Pour retenir la chute, l'assureur serre le brin libre. Le Gri-gri facilite la retenue de la chute, car la tension rapide fait pivoter la came qui appuie sur la corde et freine son défilement.
Pour descendre un coéquipier en moulinette, il suffit de contrôler le défilement de la corde en serrant plus ou moins fort le brin libre avec la main, tout en actionnant la poignée.

Il présente une sécurité absolue pourvu qu'il soit utilisé dans les conditions recommandées par le fabricant, par contre Il ne s'utilise que sur corde simple.

Ses inconvénients sont un assurage dynamique difficile à mettre en oeuvre, il peut entraîner une déresponsabilisation de l'assureur, son poids relativement élevé et bien sur son prix


Le Gri-gri apporte du confort lors de l'assurage, mais il ne dispense pas de rester vigilant et de suivre la progression de la personne assurée.

Le coût : ~58€

Les plaquettes auto bloquantes

Système d'assurage simple et léger, elles permettent d’assurer un ou deux grimpeurs simultanément et en toute indépendance à partir d’un relais. Inconvénient, si l’un des deux grimpeurs est en tension sur son brin de corde, il y a impossibilité de ravaler le mou du second.
Autre inconvénient majeur, si un des deux grimpeurs est en tension en dessous d’un surplomb, à moins d’avoir une force peu commune, seul le mouflage vous tirera d’affaire.

Il est possible d’assurer en tête (pas très pratique), en moulinette et pour certaine plaquette de descendre en rappel, mais généralement les plaquettes sont utilisées en complément au Huit.

Très utiles pour les grimpeurs confirmés en grande voie lors des relais, ce type de matériel est a réservé pour une utilisation spécifique et ne n'est pas conseillé pour les débutants

Le coût : de 10€ à 20€

Le reverso (utilisation en autobloquant)

Pour le descriptif de ce matériel voir le chapitre ci-dessus.

Le reverso n'est pas vraiment un système autobloquant à propre titre mais il permet un autofreinage dans le cas d'assurage de second sur un relais
La fonction autobloquante est obtenue par un sens d'utilisation particulier de cet appareil qu'il faut bien connaître tant les possibilités sont nombreuses

Le coût : ~18€

Le rappel

Il s'agit d'une charge statique. Le " descendeur" doit permettre au grimpeur de moduler sa vitesse sur la corde.
Pour cela, le freinage doit être important, surtout si le sac est lourd ou si le grimpeur ne touche pas le rocher (rappel surplombant).
Beaucoup d'engins peuvent faire office de descendeurs :

  • Huit, Tubes, plaquettes, Reverso

 

Choisir un système de frein

Il n'y a pas d'appareil universel et absolu...
Le terrain d'aventure, la glace, l'alpinisme en général, et la falaise de plusieurs longueurs, ne répondent pas aux mêmes exigences que l'escalade en mur artificiel ou en falaise d'une longueur.
L'utilisateur doit donc choisir le système de frein le mieux adapté à son profil et à ses activités.

Les critères de base du choix

Le choix d'un système de frein répond à certains besoins :

  • le type d'escalade pratiqué.
  • l'efficacité du freinage lors de la chute
  • la facilité à donner du mou et à avaler la corde
  • la simplicité d’utilisation : facilité d'installation et faible risque de perdre l'appareil lors des manoeuvres.
  • l'absence de toronnage des cordes.
  • le volume et le poids et le prix.

Précautions d'emploi

Assurer sa sécurité et celle de ces compagnons doit être la première préoccupation des grimpeurs...
Pourtant, bon nombre des accidents qui surviennent en escalade (avec le cas classique de la corde trop courte en moulinette ou en rappel) sont dus à des systèmes inadaptés à la situation ou à une mauvaise utilisation.

Voici donc quelques conseils.

  • Choisir un système adapté à chaque situation.
  • Bien connaître et appliquer les instructions des fabricants sur les notices. En particulier en ce qui concerne le diamètre des cordes et les mousquetons à vis à utiliser avec les différents systèmes.
  • Se limiter aux utilisations préconisées par le fabricant.
  • Il vaut mieux éviter d'essayer pour la première fois un système en pleine action, un petit essai chez soi est parfois salvateur !
  • Attention au positionnement du dispositif. Normalement, les notices des fabricants sont assez claires à ce sujet. En cas de doute, il est impératif de ce renseigner auprès d'un professionnel.
  • Il est conseillé en outre, de porter des gants pour l'assurage sur des voies de plusieurs longueurs afin d'optimiser le freinage et d'éviter de se brûler les mains lors du défilement de la corde.

 

 


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Les sangles (longe, vaches)

On utilise deux types de sangles en escalade.

La plus courante et fortement recommandée est la sangle cousue, commercialisée dans tous les magasins d'escalade. Elles existent en plusieurs dimensions (les plus courantes sont 60 et 120cm).

Accroché sur le pontet du baudrier et associé a un mousqueton de sécurité elle permet de s'auto assurer de manière temporaire.

Supportant une charge de 22KN, sont coût est de 4€ à 8€ suivant la longueur

On peut également constituer soi même un anneau de sangle à l'aide d'un noeud de sangle ou de pécheur double.


 

 


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Les mousquetons

 

Il existe deux familles de mousquetons : les mousquetons simples et les mousquetons de sécurité.

Les mousquetons simples (type B et D) sont utilisés pour la confection des dégaines

Les mousquetons de sécurités (type H, K et Q) sont caractérisés par un système de fermeture à vis ou automatique qui empêche son ouverture intempestive.
Les mousquetons classiques à vis doivent être manuellement vissés pour assurer pleinement une sécurité absolue. Les systèmes automatiques permettent un verrouillage automatique du mousqueton, évitant ainsi toute erreur de manipulation.

Les différents types :

Les mousquetons de type B

Les plus classique, l'un des emblèmes des grimpeurs. C’est le mousqueton classique, on le reconnaît par la forme caractéristique en D. Son doigt de fermeture peut-être droit ou coudé et il est utilisé dans la confection de dégaines.

Leur ouverture doit être d'au moins 15 mm pour un passage aisé de la corde et les mousquetons à doigt courbe ont les arêtes adoucies.

Dans un souci d'allègement, depuis quelque temps on voit apparaître des doigts droits ou courbés en fil

La résistance minimale : 20 KN fermé, 7 KN ouvert et 7 KN dans le petit axe

Le coût : entre 5 à 10€ (une exception le modèle " DMM Revolver" à 20€ avec sangle de dégaine)

Les mousquetons de type H

Ce sont des mousquetons d'assurage en forme de poire. Utilisés pour l'accroche d'un système d'assurage ou de rappel sur le baudrier ont les trouve également sur les longes et les vaches d'auto-assurage
La fermeture peut être à vis ou automatique.
Il est souvent appelé mousqueton HMS: " Half mastwurf sicherung " , ce qui signifie qu'il est prévu pour l'assurage sur demi-cabestan !

La norme prévoit une ouverture minimale de 15 mm. En pratique l'ouverture moyenne est de 25 mm

La résistance minimale : 20 KN fermé, 6 KN ouvert et 7 KN dans le petit axe

Le coût : de 9€ à 24€

Les mousquetons de type K

Type de mousqueton très proche du type H. Ils sont particulièrement utilisés en via ferrata. Le doigt est obligatoirement muni d'un système de fermeture automatique.

Leur ouverture minimale est de 21 mm.

La résistance minimale : 25 KN fermé et 7 KN dans le petit axe
(Avec le système de fermeture automatique il n'y a pas de valeur doigt ouvert)

Le coût : de 10€ à 22€

Les mousquetons de type D

Ce sont des mousquetons directionnels conçus pour que la charge soit sur une seule direction (oeil captif avec sangle express cousue). Les exigences en matière de résistance et de construction sont les mêmes que pour les mousquetons de base de type B avec doigt courbe.
Leur ouverture minimale est de 15 mm.

La résistance minimale : 20 KN fermé et 7 KN ouvert

Le coût : de 18€ à 27€

Les mousquetons de type Q

C'est ce que l'on appelle communément un maillon rapide. Ils peuvent être de forme demi rond, delta ou ovale. Le système de fermeture est obligatoirement un filetage à vis de minimum 4 tours. Ils sont principalement utilisés comme mousqueton (supérieur) sur les dégaines installées sur les SAE et comme point d'accrochage sur les relais chaînés

Il est important pour ce type de connecteur de vérifier que le pas de vis est totalement vissé.

La résistance minimale : 25 KN fermé, et 10 KN dans le petit axe.

Le coût : de 2€ à 8€ (inox)

Les mousquetons de type X

Très utilisés en spéléologie ou dans certains cas en escalade artificielle ainsi que pour certaines manoeuvres sous tension, ces connecteurs de forme ovoïde ne doivent pas être employés pour l'assurage et la progression. Ils ne sont pas du tout prévus pour prévenir les chutes en hauteur.

Le doigt de fermeture est droit avec ou sans système de verrouillage Leur ouverture minimale est de 15 mm.

Un X est gravé sur le mousqueton.

La résistance minimale : 18 KN fermé, 5 KN ouvert et 7 KN dans le petit axe

Le coût : de 6€ à 16€

Normes et marquages

Il est utile, lorsque l'on pratique l'escalade, de déchiffrer le marquage et les normes inscrites sur les mousquetons

Voici comment les lire et les comprendre.:

Les normes

L'UIAA

L'UIAA, (Union Internationale des Associations d'Alpinisme).
L'obtention du label UIAA résulte d'une démarche volontaire des fabricants et non du respect d'une obligation. On ne peut donc pas parler de " norme " mais plutôt d'homologation ou de reconnaissance.
Ce label est délivré suivant un cahier des charges établi par les membres de l'UIAA et il est le seul reconnu au niveau mondial.

Le CEN

Le CEN, (Comité Européen de Normalisation).
Contrairement au label UIAA, ces normes sont obligatoires pour commercialiser un produit depuis 1995.
Les textes élaborés ont pour but de protéger l'utilisateur en imposant certaines exigences communes. Au niveau des connecteurs, les exigences de l'UIAA sont sensiblement les mêmes que celles de la norme CE.

Le marquages

Il fait partie des exigences relatives à la norme.
Certains éléments très importants doivent apparaître sur le matériel d'escalade

  • le label UIAA ou le marquage CE obligatoirement.
  • le numéro du laboratoire ayant effectué les tests
    (ex : 0426)
  • la résistance grand axe doigt fermé (ex : 26)
  • la résistance petit axe (ex : 9)
  • la résistance grand axe doigt ouvert (ex : 10)
 

Usure et entretien

Les facteurs d'usure

  • le temps qui passe
  • les nombreuses utilisations
  • les substances corrosives (très dangereux)
  • l'humidité, les chutes, les chocs
  • la terre et la poussière etc...

Entretien

  • vérifier régulièrement le mécanisme de verrouillage et le ressort du doigt.
  • en cas de souillures, le nettoyer à l'eau en séchant tout de suite.
  • éviter de laisser traîner son matériel dans la poussière ou à l'humidité.
  • la forme du mousqueton est déterminante : toute déformation peut modifier l'axe de traction et rendre le mousqueton plus fragile.
  • il ne faut jamais frapper un mousqueton, même pour le marquer.

Précaution

  • Attention aux dégaines trouvées : nous les récupérons souvent comme un précieux butin, mais hormis une utilisation comme porte clefs, il vaut mieux ne pas confier sa vie a du matériel inconnu.
  • Mieux vaut suivre l’évolution de son propre matériel que d'hériter de celui des autres !
  • Proscrire impérativement tous les mousquetons portant une marque de choc.


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Les sacs

 

Le sac à dos :

Le modèle et la capacité d'un sac à dos varient suivant le type d'activité d'escalade. Le sac à dos pour une grande course d'escalade en montage ou sur de grande falaise et le sac à dos que l'on amènera au bord des blocs ou de la falaise et qui restera au pied de la voie.

Dans le premier cas on se choisira un sac le plus petit possible (charge) mais suffisamment grand pour contenir le matériel plus une bouteille d'eau et éventuellement le matériel plus spécifique tel que crampons et piolets pour la haute montage ou la glace. Dans ce cas nous dépassons le cadre de l'escalade pure.
Il convient donc de bien juger la longueur et les besoins de la course en général. Un volume de 30 à 40 litres doivent suffire. Il existe des modèles dit compressibles qui permettent de réduire le volume du sac quant il contient peu de matériel et de l'augmenter pour y ranger vêtements isolants quand il fait trop chaud.

Dans le deuxième cas, le sac qui reste au pied de la voie peut avoir des caractéristiques variées, tout est permis. Essayez de prévoir tout de même un sac avec un compartiment inférieur séparé ou mieux un seul compartiment, avec des poches latérales et si possible une grande ouverture frontale très pratique

Le coût : entre 20€ et 250€ (extrêmement variable suivant le type d'activité, la contenance, la qualité,... )

Le sac à pof :

Le plus souvent porté à l'aide d'une cordelette ou d'une sangle autour de la taille par les grimpeurs de bloc ou attaché au baudrier par un ou deux petits mousquetons, il contient soit de la magnésie pour assécher la transpiration des mains soit du pof qui est une résine de pin finement pilée afin d'augmenter l'adhérence des doigts.

Il convient de le choisir avec une ouverture suffisamment grande pour ne pas être gêné au moment d'y enfiler l a main et avec un système d'ouverture et de fermeture suffisamment efficace pour ne rien perdre quand il est fermé et suffisamment pratique pour être ouvert d'une seule main.

Le coût : de 10€ à 25€

Il est utile de prévoir également un récipient étanche (type tuperware) pour garder la majorité de la magnésie ou le pofau sec et de ne pas tapisser l'intérieur  du sac à dos

 

 

 

 

Le sac à corde :

C'est le complément essentiel de votre corde. Il permet de la protéger de la lumière quand elle ne sert pas, de la protéger également de la terre et de toutes les agressions au pied de la voie.
Un autre avantage, il vous évitera d'avoir à lover votre corde pour la transporter tout en évitant qu'elle ne s'emmêle.

Le coût : de 10€ pour une bâche simple a 75€ pour un combi sophistiqué sac à corde-sac de portage

Simple ou combinant plusieurs fonctions, Il n'y a que des avantages à utiliser cet accessoire.

 


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Magnésie, colophane (pof)

 

Mais que contient le petit sac qui pend à la ceinture des grimpeurs, un produit miracle qui transforme ces drôles de fous en mouche ?
En fait de poudre magique il s’agit soit de colophane ou comme les gymnases de magnésie

L’utilisation de l’un ou l’autre de ces produits alimente régulièrement les conversations.
Faut-il oui ou non les utiliser ? Dans quelles circonstances, la magnésie pour la falaise et SAE, la colophane (pof) pour le bloc ? Sur le grès, la magnésie sur le calcaire ou le granite ?
Et l’effet psychologique, mettre la main dans le sac à magnésie n’est t-il pas le geste qui moralement peut vous conditionner pour réussir la voie que vous grimpez.

Autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre de manière à vous faire une opinion personnelle sur le sujet.

Qu’est-ce que la colophane ?

La colophane est une substance d'origine végétale issue des résines de pins. Après distillation on obtient cette résine jaune, solide et transparente. Elle se compose de 90% d'acides résiniques et de 10% d'esters.

Qu’est-ce que la magnésie ?

La magnésie est utilisée dans le monde de la gymnastique pour absorber la sueur des mains et les assécher.
Il s’agit d'oxyde de magnésium.

Faut-il utiliser de la colophane ou de la magnésie ?

Le mieux serait de ne rien utiliser du tout. Néanmoins certaines situations entraînent une sudation excessive des mains. Si tel est le cas, essayez d’utiliser la magnésie ou la colophane avec parcimonie et sans exagération.
La magnésie permet d’absorber la sueur et augmenter l’adhérence de manière provisoire. L’inconvénient est qu’après usage elle se gorge de l’eau de l’humidité ambiante et offre à l’endroit où elle a été déposée une adhérence digne de la savonnette.
La colophane elle, est hydrofuge, biodégradable et héliodégradable. Elle permet d’augmenter l’adhérence des mains et des pieds.

Utilisation en falaise, en bloc…

En falaise tout comme en Structure Artificielle d’Escalade (SAE), l’usage de la magnésie s’est généralisé. En SAE le problème de l’usure et de la patine des prises se pose beaucoup moins du fait du renouvellement des voies et du nettoyage des prises (bains d’acide chlorhydrique dilué et rinçage). Par contre en falaise la magnésie fait fureur, et l’usage en est quasi permanent. Certaines voies sont si magnésies qu’il en est presque possible de lire tous les mouvements. Sans vouloir exagérer, de la magnésie pourquoi pas, mais pas trop.
En bloc la colophane est beaucoup plus utilisée, tout au moins sur les blocs de grès de Fontainebleau.

En conclusion

Si on peut conclure sur ce thème, il faut utiliser la magnésie et la colophane avec modération. En bloc pensez aux grimpeurs qui vont vous succéder, nettoyez les prises après votre passage c'est en général relativement accessible. En falaise modérez l'utilisation.

 


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